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17 juillet 2007

Death From Above 1979

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Découvert après une intervention live d'Emily Haines et Metric citant leurs amis musiciens (Broken Social Scene, The Unicorns (R.I.P.), The Stars... que du beau monde canadien en somme), Death From Above 1979 a le mérite de vous laisser sur le cul dès la première écoute. Un duo basse-batterie avec quelques intrusions de clavier, formé début 2000 par Sebastien Grainger et Jesse F. Keeler , qui sait comment prendre aux tripes et remuer tout ça. Forts de seulement trois albums, dont un maxi et un cd de mix et de b-sides, ils ont néanmoins donné du grain à moudre à leurs descendants. Un son tantôt hardcore, tantôt plus mélodique, qui sait allier la force de la batterie martelée et le chant rythmé de Sebastien à la rage fébrile et virulente de la basse de Jesse. Impossible de résister à l'accroche et aux supplications de Go Home, Get Down sur You're A Woman, I'm A Machine sorti en 2004. C'est en cela que réside la puissance de Death From Above.  Imaginez, vous traversez naïvement une bretelle d'autoroute sillonnée par les camions européens de tout bord, impossible de ne pas s'en prendre un sur la gueule et de rester sur le carreau. C'est exactement la même chose lorsque vous avez l'audace de glisser le CD dans votre chaîne et d'appuyer sur Play.


dfa

 

On pourrait presque parler de virtuosité. Arriver à faire oublier un son franchement noise à ses débuts pour ne laisser qu'une mélodie parfaitement calculée, une rythmique proche de la perfection sachant enchaîner les tempêtes lourdes et profondes avec des bourrasques rafraîchissantes. La voix de Sebastien, qui semble parfois peiner pour se faire entendre et parfois paraît survoler la foule, y est pour beaucoup. Alliant le cri au murmure, la synthèse du groupe réside en cela. Le morceau ultime de Death From Above 1979 reste pour moi Little Girl, à l'image d'un tank avançant lentement mais sûrement pour tout écraser sur son passage. Jesse montre ici qu'il maîtrise totalement son sujet et manie la basse avec une aisance toute particulière tandis que la batterie reste en retrait et donne l'impression d'exister uniquement pour pousser sa copine à donner le meilleur.


studio4

 

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin il paraît. En 2006, le groupe a splitté. L'année précédente, il nous avait offert une vision nouvelle de ses morceaux au travers de remix de Justice (version très bonne de Blood on our Hands qui annonçait déjà le succès de †. Je vous assure, enchaînez leur reprise avec Waters of Nazareth, on n'est pas déboussolé un instant) ou de MSTRKRFT. D'ailleurs, si maintenant je vous dis que MSTRKRFT (prononcé Masterkraft) n'est autre que Jesse F. Keller, ça vous étonne? Moi oui.


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